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Enidm

26 septembre 2011

La ballade de l'impossible - Murakami Haruki

ballade de l'impossible

 

 

"La ballade de l'impossible"

 CoupdeCoeur

  Au cours d'un voyage en avion, le narrateur entend une chanson des Beatles : Norwegian Wood. Instantanément, il replonge dans le souvenir d'un amour vieux de dix-huit ans. Quand il était lycéen, son meilleur ami, Kizuki, s'est suicidé. Kizuki avait une amie, Naoko. Ils étaient amoureux. Un an après ce suicide, le narrateur retrouve Naoko. Elle est incertaine et angoissée, il l'aime ainsi. Une nuit, elle lui livre son secret, puis disparaît...

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 Alors que toute l'actualité littéraire tourne autour de son dernier ouvrage "1Q84", je décide de faire connaissance avec  Haruki Murakami en lisant un de ces anciens romans. Le hasard fait parfois bien les choses. "La ballade de l'impossible" est  une des plus belles rencontres littéraires que j'ai pu faire.

J'y aime l'ambiance comme feutrée,  ces moments où l'on a l'impression que le temps s'arrête ou du moins ralentit. Je trouve cela vraiment grisant et reposant à une époque où l'horloge au mur semble avancer en accéléré. J'aime le caractère des personnages, leur façon de voir la vie, la manière dont ils s'expriment. Ils parlent comme s'ils écrivaient. Ce qui devrait être pesant devient poétique.

Je suis littéralement tombée amoureuse du personnage de Watanabe. Mais tous les personnages du roman, féminins ou masculins, m'ont fait vibrer. Parce que tous, à leur manière sont blessés et incomplets, cherchant par différents moyens de s'en sortir.

Dans ce roman à la tonalité tendre et sensuelle, Murakami jongle entre la noirceur et la grâce avec une subtilité étonnante. Il crée une atmosphère de laquelle il est très difficile de sortir. Elle reste imprégnée en vous tel un tatouage intérieur.

 A lire, à re-lire et à faire lire.....

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26 septembre 2011

Seule Venise - Claudie Gallay

seule venise

 

"Seule Venise"

 CoupdeCoeur

 A quarante ans, quittée par son compagnon, elle vide son compte en banque et part à Venise, pour ne pas sombrer. C'est l'hiver, les touristes ont déserté la ville et seuls les locataires de la pension où elle loge l'arrachent à sa solitude. Il y a là un aristocrate russe en fauteuil roulant, une jeune danseuse et son amant. Il y a aussi, dans la ville, un libraire amoureux des mots et de sa cité qui, peu à peu, fera renaître en elle l'attente du désir et de l'autre.

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 Le premier livre que j'ai lu de Claudie Gallay est "Les déferlantes" (sorti en 2008) qui m'a profondément touché. "Seule Venise" est un des ses premiers romans. On y retrouve cette écriture hachée et brève  qui m'a toujours fait penser à celle de Marguerite Duras. Une écriture où chaque mot est important. Ces derniers pèsent sur la page, ils englobent avec eux les silences. Silences qui sont  aussi important que les mots. Surtout pour un personnage en reconstruction.

Venise, d'une beauté troublante et froide, berce le narrateur le long de ses pérégrinations. L'ailleurs comme salut de l'âme. Aucun objet familier, rien ne nous attache à rien. Solitude. "La rue est le cordon ombilical qui relie l'individu à la société" disait Victor Hugo. Venise devient un coeur dont les rues artérielles ramènent peu à peu la vie au narrateur.

Dans Venise, une pension, une librairie. Lieux où le contact se crée par l'oral puis par l'écrit. Pension Balzacienne, dans laquelle les personnages se retrouvent bon gré, mal gré. Librairie, lieu où la création attend qu'on la saisisse au détour d'une page.

Splendide et angoissant devient le moment où l'on se reconnait dans le reflet du miroir. Mais ce n'est qu'à ce prix que l'on peut se retourner sans avoir peur ni être triste. 

 

15 septembre 2011

La dernière arme - Phillipe Leroy

derniere arme

 

 

"La dernière arme"

Je me faisais une joie de lire le deuxième volet de Philip Leroy. J'avais vraiment adoré le premier opus, "Le dernier testament" et j'attendais avec impatience  de retrouver Nathan Love, profiler zen de génie. 

Pourtant la déception m' a emporté. Violence et sexe alternent tour à tour dans leur plus sombre pouvoir, j'avoue avoir eu la nausée une bonne partie du livre, mes yeux ne supportant plus les viols et autres manifestations de torture.

On retrouve l'écriture abrupte et âpre du "Dernier testament" mais qui s'amplifie énormement dans ce tome. Je dois lui reconnaître une certaine cohérence, le fond s'harmonise ainsi avec la forme. Le livre est criant de vérité.

Cependant, je n'ai pas retrouvé l'équilibre et le brin de poésie qui faisaient du "Dernier testament" un roman sortant de l'ordinaire. Ici il y a tellement de dureté que les rares moments d'"espoir" deviennent clichés et tombent plus ou moins à l'eau.

Je tiens, tout de même, par curiosité à lire la prochaine aventure de Nathan Love. "La dernière frontière" sort en poche fin septembre. 

To be continued...

11 septembre 2011

Mohamed Ali Tome 1- Thomas Hauser

ali boxe

 

 

 

"Mohamed Ali, sa vie, ses combats Tome 1"

Petit ou grand, tout le monde a un jour entendu parler du célèbre boxeur Mohamed Ali. Pourtant je suis sûre que très peu de gens connaissent réellement la vie de cet homme et l'impact qu'il a eu sur la sociéte noire américaine des années 1960. 

Cassius Marcellus Clay junior, plus connu sous le nom de Mohamed Ali est né le 17 janvier 1942 dans le Kentucky. Il entrera très jeune dans le monde de la boxe et deviendra rapidement un sportif talentueux. Extrêmement doué la rapidité fait sa force, l'effort ne lui fait pas peur, il est prêt à tout pour arriver au sommet. Il gagnera combat après combat et deviendra le plus grand boxeur de tous les temps. Pourtant il s'agit ici de la  grande ligne d'une vie hors du commun. Mohamed Ali n'est pas devenu un sportif renommé uniquement par son talent de boxeur mais aussi et surtout à cause de l'impact qu'il a eu sur la société de l'époque. 

Thomas Hauser nous livre ici une étonnante biographie, retraçant au gré de centaines d'entretiens avec des proches de Mohamed Ali ou des acteurs du monde sportif, la vie de ce jeune homme qui va devenir un emblème tourmenté de la jeune population noire américaine des années 1960-70. Tourmenté, car les choix de vie du jeune Ali, notamment son refus de participer à la guerre du Vietnam, va lancer un pavé dans la mare de la société de l'époque. Il fera de la prison et on lui retirera sa license de boxeur durant un certain temps, mais cela ne l'empêchera jamais d'assumer ces choix et il défendra les causes auxquelles il croit jusqu'au bout.

Ce portrait est un recueil de témoignages remis en contexte par l'auteur. Ces déclarations sont vivantes, saisissantes de réalisme et les quelques commentaires de Thomas Hauser rendent compte de la vie de Mohamed Ali dans toute sa diversité. Il n'est pas question ici d'ensencer la personne de Mohamed Ali mais bien d'essayer d'avoir un aperçu assez vaste et contrasté de la situation de l'époque. Cet écrit aborde tous les sujets, nous sommes tour à tour plongés dans le monde de la boxe, dont les matchs sont détaillés avec minutie selon des points de vue différents, puis dans celui de la politique et de la religion (deux sujets indisociables avec l'émergence des Black Muslims). Tout cela agrémenté d'aspects de la vie familiale et personnelle de Mohamed Ali. 

Véritable travail de fourmi, cette biographie est bien plus qu'un livre sur la boxe. 

A lire pour tous les curieux.

 

5 septembre 2011

Jersey & Guernesey - Victor Hugo / Le pays du dauphin vert - Elizabeth Goudge

J'ai eu la chance de partir quelques jours sur l'île de Jersey et j'en ai profité pour lire deux ouvrages concernant l'île et son archipel. Le premier est un texte de Victor Hugo lors de son exil dans les îles Anglo-Normandes, le second est un roman se déroulant au XIXème siècle et dont le sujet principal pourrait être l'île de Guernesey.

J'avoue avoir été enchantée par ce court séjour et le fait de lire ces écrits m'ont donné l'impression qu'une partie de moi était restée sur cette île aux mille couleurs.

 

hugo

   " Jersey et Guernesey"

Vous ne pouvez pas partir sur une des îles Anglo-Normandes sans prendre avec vous ce récit de Victor Hugo. Il donne aux lecteurs un bref aperçu de ces îles, renseignements souvent pratiques mais écrits à la Victor Hugo, de manière belle et poétique. Le texte date du XIXème siècle, période de son exil sur ces îles, mais les renseignements qu'il nous donne sont étrangement restés plus ou moins inchangés. Le monde évolue mais l'esprit reste!

Et en parlant d'esprit, nous savons depuis longtemps maintenant que Victor Hugo a été très sensible à l'ésotérisme ou en tout cas au spiritisme, notamment sur ces îles. J'avoue ne pas être une grande fan de "Esprit es-tu là?" mais bon sang, rien que l'île de Jersey vaut son pesant de mysticisme. Il exhale vraiment de cette île quelque chose (ne sachant comment le définir) de mystique, notamment dans la campagne. Lorsque l'on aperçoit ces petites églises grises bordées de tombes à moitié bancales, au milieu de champs à l'herbe verte, il suffit que le vent se lève et que les nuages apparaissent pour sentir qu'il se passe quelque chose. Encore ce quelque chose! Le sentiment d'être sur une île y est probablement pour beaucoup. Mais c'est réellement une sensation étrange.

 

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pays du dauphin vert

 "Le pays du dauphin vert"

 CoupdeCoeur

Ce livre est pour moi un chef d'oeuvre.  Il crée son propre univers et ses propres lois. L'intrigue est somme toute banale. Il s'agit ici d'un triangle amoureux entre deux soeurs et un jeune homme. Une erreur tragique, un détail, un simple prénom va venir faire basculer trois personnages dans un tourbillon qu'ils ne pourront plus arrêter et qui va changer toute leur vie.

Nous sommes au XIXème siècle dans une bourgade des îles Anglo-Normandes. La famille du jeune William emménage rue du Dauphin Vert. L'adolescent se lie à ses deux voisines, la jolie et souriante Marguerite, et la grave Marianne, plus ingrate. On rêve, on rit, on pleure, et l'on se moque de ce benêt de William qui, malgré sa préference marquée pour Marguerite, ne peut s'empêcher de mélanger les prénoms des deux soeurs. Un détail idiot qui va bouleverser le cours de trois existences.

William s'établit comme colon en Nouvelle-Zélande, toujours épris de son amoureuse d'hier. Prenant un jour son courage à deux mains, il demande la main de Marguerite. Quelques mois plus tard, il a la surprise de sa vie : c'est Marianne qui débarque du bateau...

L'écriture d' Elizabeth Goudge me fait beaucoup penser à celle des soeurs Brontë notamment dans le lien entre le paysage et le ressenti des personnages. J'irai même jusqu'à dire que l'île, ici Guernesey, est quelque part le personnage principal de l'oeuvre car il s'établit constamment un lien entre la joie et la douleur des personnages et la force et beauté du paysage.

Ce roman est puissant. Le fond et la forme sont en adéquation. Grâce à une écriture puissante et subtile, le caractère des personnages est magnifiquement dépeint. Elizabeth Goudge semble prendre le temps de sonder leurs âmes. Les protagonistes sont comme des rochers informes et bruts mais dont la mer polit chaque jour la surface. L'écriture de Elizabeth Goudge est donc pour moi une écriture marine. Elle est comme l'eau qui avance et recule selon les marées. Tour à tour calme et démontée, déchaînée et sereine, elle avance lentement mais sûrement, elle érode tout sur son passage peu importe le temps que cela prendra, ces rochers-personnages vont devoir changer pour enfin prendre leur forme finale. 

A travers ce magnifique roman de vie, l'auteur nous livre une étonnante palette de sensations. J'ai rarement été emportée et submergée par autant de sentiments contradictoires. Ce roman mêle tout à la fois l'aventure et le mystique, sans sombrer dans aucun des travers. Ce livre est Un, il met en scène la vie dans ce qu'elle a de plus beau et en même temps de plus tragique.   

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20 août 2011

Résurgences - Ayerdhal

résurgences

 CoupdeCoeur

 

 

"Résurgences"

Les résurgences sont des eaux d'infiltration qui remontent à la surface. Comme le fantôme d'Ann X revient dans la vie de Stephen, malgré tous les cadavres qu'il a exhumés pour mettre un terme à sa carrière macabre. Comme le grand-père qu'elle a assassiné se rappelle à la mémoire de Naïs au bout d'une lunette de fusil. Comme les trottoirs et les bancs sur lesquels Michel ne dort plus le ramènent à la rue. Les résurgences sont des eaux souvent troubles qui ne sentent jamais très bon.

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Nous retrouvons dans ce nouvel opus, les héros de "Transparences" (déjà chroniqué dans le blog). Ayerdhal nous embarque de nouveau dans un thriller virevoltant au milieu du monde de la Politique et des Services Secrets.

J'avais beaucoup aimé "Transparences" dont les rouages psychologiques des protagonistes étaient extrêmement bien dépeints et démêlés. Le premier volet s'intéressait principalement aux personnages d'Ann X, tueuse et Stephen Bellanger, profiler. Dans "Résurgences", moins de personnages et "d'organismes" sont mis en scène,  il en résulte par conséquent plus de profondeur dans l'intéraction entre les personnages.

Lire des suites est parfois décévante, on perd la spontanéité, tout ce qui fait l'apanage de la "première fois", la découverte des personnages et d'un nouveau monde. Pourtant ici Ayerdhal ne nous laisse aucun répit et on a beau croire connaitre les personnages, nous ne sommes jamais à l'abri de surprises.

Les romans d'Ayerdhal sont toujours minutieusement ficelés et documentés. Les dernières pages de "Résurgences" m'ont laissé dans le même état d'esprit que lorsque j'ai fini "Demain, une oasis". Parce que même dans ces romans policiers, Ayerdhal nous fait passé un message. A nous de le prendre au vol.

15 août 2011

Le dernier testament - LeRoy Philippe

dernier testament

 CoupdeCoeur

 

 

"Le dernier testament"

Encore une belle trouvaille aux éditions du Diable Vauvert (la version poche est dans la collection points-seuil). Décidément je vais de surprises en surprises avec cette maison d'édition.

Judée, en 70 après J.-C: Yehoshua Ben Yossef, dit jésus, enterre son testament.

Fairbanks, de nos jours : des scientifiques sont massacrés dans un laboratoire clandestin. Parmi les victimes, deux prix Nobel de médecine, un agent du FBI et un cobaye humain dont l'autopsie révèle qu'il était déjà mort. Bientôt des créatures monstrueuses se mettent à rôder autour de la ville... Le FBI, affolé, appelle Nathan Love, profiler de génie.

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Un journaliste dans une critique caractérisait ce livre de roman-happeur. Et bien une fois n'est pas coutume, je vais faire mienne cette expression car je la trouve parfaite. Philippe LeRoy vous happe dès le début du roman et ne vous lâche plus par la suite. Impossible d'arrêter l'ouvrage tant on a envie de savoir la suite.

Inspiré par des cinéastes tels que Quentin Tarentino et Alfred Hitchcock, autant vous dire que l'ambiance y est électrique.  Ce thriller m'a vraiment plu.  D'une part parce qu'il est bien écrit et que le suspense est haletant, d'autre part parce que le caractère du personnage principal, Nathan Love, adepte d'arts martiaux et de zen, m'était familié. Pour avoir pratiqué un peu zazen, je retrouvais pour la première fois dans un roman cet univers empreint de détachement et de méditation. Mêler cet état d'esprit à celui de la violence et des crimes paraîssait à première vue étrange et risqué. Pourtant le roman alterne la dureté et la pureté, la violence et la générosité, l'action et la méditation. Tout s'emboîte parfaitement.  La personnalité de Nathan Love est atypique dans ce monde où tout marche à plein régime. C'est probablement la raison pour laquelle ce personnage est si attirant.

L'enquête nous emmène tout autour du globe, des fins fonds glaçés de l'Antartique aux chaleurs étouffantes du Sri Lanka. L'intrigue ne nous laisse aucun répit et nous avons à peine le temps de souffler qu'une autre intrigue se met en place. Un grand talent qui mérite haut la main le grand prix de littérature policière.

Nathan Love reprendra du service dans deux autres romans, autant vous dire que je meurs d'impatience de les découvrir.

12 août 2011

Demain, une oasis - Ayerdhal

demain une oasis

 

 CoupdeCoeur 

 

 

"Demain, une oasis"

Moitié médecin, moitié technocrate à Genève, il avait un nom. Il n'en a plus. On le lui a retiré un soir, avec le reste de son existence. Une limousine devant, une derrière, un coup de freins, des portières qui claquent, un pistolet-mitrailleur, deux baffes bien assénées, une cagoule, des jours dans une cave sous perfusion et somnifères... Un kidnapping.

C'est au réveil que ça commence à clocher, quelque part dans un désert africain, à côté d'un vieillard gravement gangréné quand un commando humanitaire lui confie la responsabilité médicale du village dans lequel il l'abandonne...

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Roman absolument remarquable. ça y est! Je deviens une inconditionelle de Ayerdhal. Cet homme né dans la région lyonnaise a le don de vous scotcher par ses histoires et son imagination. "Demain, une oasis" est le second roman que je lis de l'auteur et me confirme le fait que Ayerdhal a énormément de talent. Ce n'est pas pour rien qu'il a reçu le "grand prix de l'imaginaire" pour ce roman.

Perdu au milieu de nulle part, l'homme fulmine et se rebelle contre ces terroristes-humanitaires mais il est trop tard. Avant qu'il n'en prenne conscience il se bat pour la cause de ses agresseurs. Pour autant il n'acceptera jamais leurs méthodes. Et tout le roman tend vers cette question : jusqu'où est-il possible d'aller pour aider les autres? Est-ce que la mort d'un homme ne vaut rien si elle permet à des centaines d'autres de vivre?

L'histoire censée se dérouler dans un avenir proche et pourtant bien ancrée dans la réalité. Ayerdhal nous plonge sous couvert d'espionnage politico-scientifique, dans un monde où bien des questions demandent des réponses, et où des tas de problèmes demandent des solutions. On n'aime pas particulièrement s'entendre dire que l'on est en partie responsable des malheurs du Monde. Et quand on sait que beaucoup de problèmes ont des solutions simples, tout à fait réalisable, mais que l'on ne fait rien, on se sent d'autant plus coupable.

"Demain, une oasis" a la vivacité et la force d'une claque qu'un bon ami vous assène. ça vous secoue et vous y repensez pendant longtemps sans savoir pourquoi vous ne lui en voulez pas.

 

9 août 2011

L'étrangleur de Cater Street - Anne Perry

étrangleur de cater street

 

CoupdeCoeur

 

"L'étrangleur de Cater Street"

Suffragette avant l'heure, l'indomptable Charlotte Ellison contrarie les manières et codes victoriens et refuse de se laisser prendre aux badinages des jeunes filles de bonne famille et au rituel du tea o'clock. Revendiquant son droit à la curiosité, elle parcourt avec intérêt les colonnes interdites des journaux dans lesquels s'étalent les faits divers les plus sordides. Et le Londres de 1880 n'a rien à envier au Londres d'aujourd'hui : le danger est partout au coin de la rue et les femmes en sont souvent la proie. Ainsi la téméraire Charlotte n'hésite pas à se lancer dans les enquêtes les plus périlleuses pour venir au secours du très séduisant inspecteur Thomas Pitt de Scotland Yard.

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Je connais beaucoup Anne Perry mais uniquement de nom. Je sais qu'elle est appréciée particulièrement pour ses romans policiers historiques mais n'en ai jamais lu. "L'étrangleur de Cater Street" n'entre pas vraiment dans cette catégorie (roman donc un peu à part de ses autres ouvrages) même s'il nous plonge dans la société londonienne de la fin du XIXème siècle. 

L'intrigue est particulièrement intéressante. Un étrangleur sévit et semble ne s'attaquer qu'à des femmes seules. L'enquête est menée par l'inspecteur Pitt, un policier aux allures pas très conventionnelles, ce qui va venir bouleverser la petite vie tranquille de cette famille londonienne. Il va pourtant trouver de l'aide  en la personne de Charlotte Ellison. La jeune femme au caractère indépendant détonne un peu dans cet univers bourgeois masculin. De premier abord sceptique vis-à-vis de l'inspecteur, elle va peu à peu se trouver des affinités avec lui. Son esprit curieux et pétillant ne va pas le laisser de marbre non plus et l'aidera à résoudre l'enquête qui ne trouvera son dénouement qu'aux toutes dernières pages.  

Anne Perry joue astucieusement avec les personnages, et nous tient en haleine jusqu'au bout. Le meurtrier n'est bien sûr  jamais celui auquel on pense mais je crois que c'est une règle d'or dans les bons romans policiers!

  

8 août 2011

Le livre perdu des sortilèges - Deborah Harkness

le livre perdu des sortileges

 

 

CoupdeCoeur

 

"Le livre perdu des sortilèges"

Diana Bishop est la dernière d'une longue lignée de sorcières, mais elle a renoncé depuis longtemps à son héritage familial pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu'au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l'Ashmole 782. Elle ignore alors qu'elle vient de réveiller un ancien et terrible secret, et que tous - démons, sorcières et vampires - le convoitent ardemment. Parmi eux, Matthew Clairmont, un vampire aussi redoutable qu'énigmatique. Un tueur, lui a-t-on dit. Diana se retrouve très vite au coeur de la tourmente, entre un manuscrit maudit et un amour impossible.

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Encore un énième livre sur les vampires et sorcières. Décidément le fantastique a le vent en poupe en ce moment au vue de l'actualité littéraire et cinématographique. Pourtant Deborah Harkness a réussi ce que je ne croyais pas possible : créer un nouveau monde à partir de mythes vus, revus et corrigés par la passé. Mêlant tour à tour l'aspect scientifique, romantique, aventureux, fantastique et j'en passe, tous les genres semblent se mélanger et s'imbriquer de manière à créer un monde à part où se côtoient humains, vampires, sorcières et démons. 

On est très vite happés par l'histoire menée d'une main de maître par l'auteur. De pages en pages, le suspense est haletant, les personnages se mettent lentement en place mais prennent de l'envergure au fur et à mesure. On découvre leurs secrets, ce qu'ils cachent et ceux dont ils n'ont même pas conscience. Mais les secrets sont faits pour être découverts.

Alternant les références scientifiques aux références mythologiques, l'histoire se construit autour d'un amour impossible car liant deux personnages ne devant pas se cotoyer et encore moins s'aimer.

Tout est là pour faire de ce roman un moment captivant. Un roman d'été plein de sensualité et de rebondissements. L'énorme pavé vous prévoit de longues heures de lecture en perspective mais une fois que vous l'avez ouvert vous ne pouvez plus le replier. Peut être est-il lui aussi ensorcelé.

 Si vous voulez pousser votre culture de l'Alchimie au-delà du livre, je vous conseille fortement le lien suivant :

http://www.2000ans.com/category/activites/arts/

On attend la suite avec impatience...

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